Cette déclaration ne provient pas d'un slogan militant croisé dans une manifestation. Bien au contraire : c'est le Président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, qui pose ce constat le 16 septembre, dans le cadre d'un rapport annuel sur la transition écologique, en application de la loi climat résilience. Cette prise de position est loin d'être anecdotique et confirme que la prise en compte de l'urgence écologique est un sujet de société qu'on ne peut plus raisonnablement contourner, quelle que soit la problématique. Nous vivons une période de crises et les catastrophes encore nombreuses de cet été l'ont rappelé : l'écologie ne saurait être mise de côté dans nos débats et dans nos préoccupations. Elle fait partie de l'équation sociétale, à tous les niveaux.
Et si toutefois l'écologie n'était pas qu'une contrainte, et si elle nous offrait une voie originale, une voie souhaitable, pour trouver des solutions aux problèmes que nous traversons ? C'est la conviction qui nous anime dans notre projet associatif, depuis ses tout débuts.
Nos défis d'aujourd'hui sont là, nos impasses aussi. Imaginer des réponses vraiment nouvelles et porter une proposition audacieuse, qui ose penser la grande échelle, qui exige de voir loin et de voir grand, c'est cela dont il est question avec la renaissance d'une forêt primaire en Europe de l'Ouest. Parce qu'elle appelle la créativité et l'humilité quant à notre place, parce qu'elle appelle la ténacité et la confiance dans le vivant, parce qu'elle appelle la beauté et le temps long : elle est indispensable et urgente.
Cette lettre témoigne d'une énergie collective continue dans notre projet, mais aussi dans les dynamiques dans lesquelles nous avons le plaisir de nous inscrire.
Bonne lecture.
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