les G d'Or

Publié le par alternativesenmedecinegenerale

La revue du généraliste récompense des projets portés par des MG :

 

preuves de la dynamique de notre profession !

 

merci à cette initiative que je ne connaissais pas mais qui nous éclaire !

 

Article du 13 Août dans la revue :


 

Dr Pauline Jeanmougin, quelques clics pour éclairer la prescription

 

Pas besoin d’être experte en informatique pour créer un site internet de prévention. LeDr Pauline Jeanmougin en a fait l’expérience. Alors qu’elle préparait sa thèse en médecine générale à l’Université Paris VII, l’étudiante a l’idée durant son stage de six mois dans un cabinet de groupe à Paris de créer un outil d’aide à la prescription d’antibiotique en soins primaires. « Au départ, j’ai eu cette idée mais je ne pensais même pas à le faire sur Internet. C’est mon maître de stage qui m’a fait remarquer que ce support était indispensable », se souvient-elle. « La résistance bactérienne continue d’augmenter et la consommation d’antibiotique est trop importante, je me suis alors demandée comment on pouvait faire pour en prescrire moins », poursuit-elle. À partir des recommandations de l’Afssaps, de la Haute Autorité de santé et de la Spilf, l’interne et son maître de stage élaborent ensemble le contenu du site.

Et le résultat est extraordinaire. Le généraliste peut en quelques clics obtenir la solution la plus adaptée par rapport à la pathologie du patient et à son profil. Lancé en octobre 2011, Antibioclic compte aujourd’hui entre 600 et 900 utilisateurs réguliers sur toute la France. « Nous avons de très bons retours, les médecins sont contents. Ce qui est drôle c’est que nous recevons même des demandes en infectiologie à laquelle nous ne pouvons pas répondre parce que, malheureusement, nous ne sommes pas infectiologues », précise la praticienne. Ce chantier ne fait que commencer. La jeune trentenaire entend bien continuer à développer ce projet durant son clinicat qu’elle débutera à l’automne.

Les autres projets nommés
Dr Gilles Lazimi, un clip contre les violences éducatives

« Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Éduquons sans violence. » C’est le slogan du clip qui a été diffusé sur toutes les chaînes nationales et sur le Web, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences éducatives, le 30 avril dernier. À l’origine de cette campagne, un généraliste du centre de santé de Romainville (Seine-Saint-Denis), investi depuis des années sur les violences conjugales ou éducatives. Le Dr Gilles Lazimi, coordinateur de cette campagne organisée par la Fondation pour l’enfance, raconte : « Grâce à cette communication, le débat a été lancé dans l’espace public et dans les familles. Dans mon exercice, un certain nombre de mes patients sensibilisés n’utilisent plus de telles violences éducatives depuis ce clip».

 

 

 


 

  sur la parentalité pour sortir de cette violence ordinaire : je conseille ce livre "j'ai tout essayé" d'Isabelle Filloziat : simple et accessible, des BD, des articles : à laisser dans les salles d'attente et au WC !!!filloziat.jpg

 

 

Le séminaire du Dr Eric Baugier sur les troubles psychiatriques de l’enfant

«Les derniers travaux en épidémiologie confirment le lien entre les troubles de l’enfance non repérés et leur persistance à l’âge adulte?», assure le Dr Eric Baugier. Depuis plusieurs années, ce généraliste de Libourne avait remarqué que des questions telles que l’hyperactivité, les troubles anxieux de l’enfant, les cas d’anorexie revenaient souvent dans les questions des parents. L’idée lui est donc venue d’organiser un séminaire de FMC sur le «dépistage des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent par le médecin généraliste?». Pendant deux jours, 25 généralistes sont accompagnés de deux experts pour se former au diagnostic précoce des troubles psychiatriques les plus fréquents de l’enfant et de l’adolescent. Depuis ces débuts en 2004, le séminaire a formé quelque 700 médecins. Signe, selon son fondateur, d’une attente «tant dans la forme que sur le fond » des généralistes pour cette thématique.

 

Le Dr Frédéric Milesi joint le geste à la parole

Formé à la langue des signes, le Dr Milesi débute dès son installation à Dijon en 1999 une consultation médicale pour les «?sourds sévères à profonds?». Le succès est immédiat. «?Avec cette consultation l’accessibilité aux soins est enfin permise aux patients?», se félicite le praticien. Compte tenu de la demande croissante, le généraliste a alors l’idée de créer un réseau de professionnels de santé bilingues Français-Langue des signes. Un accord de financement sur trois ans avec l’ARS de Bourgogne permettra de mettre en ?uvre le projet.

Le Dr Philippe Compain et ses médecins mobiles du 44

Face à la désertification médicale et à l’absence de PDS dans certains territoires de Loire-Atlantique, le Dr Philippe Compain, généraliste à Pornic (Loire-Atlantique) et plusieurs de ses confrères ont créé un dispositif, appelé « Médecins mobiles ». Chaque nuit, cinq médecins volontaires et mobiles couvrent tout le département, en dehors des zones couvertes par SOS. « Nous avons quatre types de missions, explique Philippe Compain, vice-président de l'Adops 44?: les interventions à domicile, en maison de retraite, en hôpital de proximité et les actes médico-légaux ».

 

Les jeunes internes de Toulouse prennent la plume

Le Dr Ingrid Bastide et ses camarades de promo du département de médecine générale de l’Université de Toulouse ont décidé de créer une revue qu’ils ont baptisée e-Respect, pour aider les étudiants à se former. Actualités professionnelles, universitaires, publications récentes médicales, cas cliniques, lecture clinique d’articles commentée... La revue, qui se définit comme « dynamique et sérieuse », est effectivement haut de gamme. Elle est également disponible sur Internet. Le premier numéro est sorti en mars. Le prochain est prévu en octobre.

Dr Pierrik Fostier, une batterie de tests pour s’évaluer en ligne

La e-formation est peut-être l’avenir de la formation. Fort de ce constat, Patrick Forstier, généraliste installé à Aussone (Haute-Garonne) a mis à la disposition du département FMC de la faculté de Toulouse une batterie de tests d’évaluation, dont certains reposent sur la technique des tests de concordance de script (TCS), qui permettent une évaluation fine et en ligne de la réponse du médecin confronté à des situations cliniques réelles.

 

 

 

Le Dr Serge Durivault lutte contre les déserts médicaux

 

Cela fait trois ans que le Dr Durivault et ses confrères « bossent » sur ce projet d’organisation des soins qui vise à maintenir le tissu médial sur Thouars et son territoire. « On est partie d’une vraie dynamique de solidarité entre médecins et paramédicaux mise en place avec des tontines », raconte le Dr Durivault. Et puis, il y eut cette prise de conscience brutale de la menace démographique. « En octobre 2009, nous nous sommes aperçus qu’il y avait 26 médecins pour 41 000 habitants et qu’en 2017 nous ne serions plus que 12, il fallait donc trouver des solutions rapides avant que cela ne devienne irrémédiable », se rappelle le praticien. L’association de professionnels de premier recours qui s’est constituée s’est alors mise au travail. En collaboration avec l’ARS Poitou-Charentes, deux pôles de santé doivent d’abord ouvrir et un troisième en 2014. Un numéro unique pour la permanence des soins en dehors des horaires de PDS va également voir le jour en septembre. Mais une des originalités du dispositif, c’est la possibilité pour des cabinets en solo d’intégrer le pôle de santé. Le réseau permet ainsi aux médecins qui sont seuls de transférer une partie de leur charge de travail. « Ils peuvent, par exemple, transférer leurs appels vers un secrétariat disponible pendant leur visite à domicile ou leur pause déjeuner. Cela leur offre une facilité de remplacement », explique le praticien. Un appel du pied pour les jeunes ? Oui, espère Serge Durivault, d’autant que le projet prévoit d’accueillir des jeunes en stage. « Ce type de structure leur convient parfaitement puisqu’elle leur permet de dégager du temps libre et d’allier vie privée et professionnelle?», conclut le lauréat.

Publié dans Initiatives locales

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