secteur un et malaise : à quand une action du gouvernement

Publié le par alternativesenmedecinegenerale

Pour soutenir celles et ceux qui garantissent l'accès aux soins pour tous par absence de dépassement d'honoraires et des honoraires bloqués depuis....

Protection sociale des médecins généralistes : peut mieux faire !

Teddy Bourdet

La quasi totalité des médecins généralistes exercent en secteur 1, dans le cadre de la convention. En échange du respect des tarifs opposables, une partie de nos cotisations sociales sont prises en charge par l’assurance maladie. Mais qu’en est-il de notre protection sociale ? En cas d’arrêt de travail ce sera : 90 jours de carence à la CARMF, aucune indemnité journalière (IJ) de l’assurance maladie avant le 91é jour. Cette situation est inadmissible ! Nous pouvons mieux faire !

Un praticien exerçant en secteur 2 est couvert parfois par le RSI, et ses indemnités journalières débutent dès le 15e jour (je ne dis pas qu’elles sont faramineuses). Pendant ce temps, un médecin secteur 1 attend patiemment ses IJ avec 90 jours de carence à la CARMF ! A moins qu’il n’ait cotisé à une assurance complémentaire privée. ll est temps que la caisse d’assurance maladie prenne en charge la protection sociale des libéraux secteur 1 dès le 15e jour !
Et que dire des jeunes confrères et consœurs qui s’installent avec une pathologie antérieure : pas d'IJ pendant 2 ans, puis 1/4 d'IJ pendant les 2 ans qui suivent, puis 1/2 IJ les deux années suivantes. Ils ne touchent leurs IJ à taux plein qu'au bout de 6 ans !
Quant à l’assurance accident de travail, assurance volontaire (430 euro par an), elle couvre les frais, les dépenses à 100%, mais n’ouvre pas droit aux IJ ! Revendiquons des IJ dès le 3e jour (1er jour en cas d’hospitalisation !)
Si notre ministre de la Santé tient à pérenniser une offre libérale en secteur 1, elle doit impérativement améliorer nos conditions de protection sociale. La récente annonce d’une amélioration de la protection maternité n’est qu’un début (3 100 euro par mois pendant 3 mois). Revendiquons une indemnisation de nos arrêts de travail dès le 15e jour, sans hausse de cotisations, financée par l’assurance maladie ! Valoriser la médecine générale, c’est aussi sécuriser l’exercice, à l’image de la protection sociale octroyée aux praticiens territoriaux de médecine générale !

lettre de MG France

Publié dans Syndicats

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article